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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/303

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et je barbottais dans le logis humide assez maladroitement, car ici le dégoût ne m’encourageait pas, ce n’était pas comme dans les minets parfumés de mes premières maîtresses. Aussi, bien qu’elle se fut épanchée sur mes lèvres, elle crut avoir affaire à une apprentie, et elle m’encouragea par quelques cinglées bien senties.

Après la seconde affaire, elle me renvoya en me disant que j’avais besoin de quelques leçons encore, mais qu’elle se chargerait de me les inculquer par les fesses, pendant que je reprenais mes vêtements.

Je rentrai à l’atelier, où toutes les ouvrières y compris la sous-maîtresse, se mirent à rire.

— Eh ! bien, me fit l’une, comment as-tu trouvé le premier bouillon ?

— Un peu salé, n’est-ce-pas ?

— Puis, c’est qu’il faut le boire dans une vieille marmite.

— Tu t’y feras, tu t’y feras, me dit la sous-maîtresse, en voyant ma grimace. Elle a un martinet, des cordes, des verges et autre chose encore de plus piquant que tout cela, qui se chargeront de rendre habile