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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/309

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— Ma chère, les Orphelinats ne sont pas ce qu’un vain peuple Russe pense, un refuge sûr pour les orphelines qu’on y emprisonne. Ce sont, comme tu auras souvent l’occasion de le constater, des maisons de débauche, communément appelés b…els.

Véra en ce moment passe par les mains d’un homme ou d’une femme. La femme ne doit pas t’étonner, puisque tu en as déjà tâté, les premiers propres et parfumés, le dernier peu ragoûtant, et quelles que soient les mains par lesquelles elle passe, je t’assure qu’elle ne reviendra pas les fesses nettes. Ces clients mâles et femelles s’excitent par tous les moyens propres à les faire bander et le moyen le plus propre, c’est le fouet sur le cul des ouvrières de leurs plaisirs. Et ils savent s’arranger, la femme comme l’homme, pour les fouetter pendant qu’elles travaillent à leur bonheur.

Moi qui te parle, j’ai eu affaire il y a huit jours à une femme, qui a des fantaisies féroces quand on lui lèche le bouton. Elle me fit mettre comme c’est l’habitude toute nue. Elle me fit ensuite poser sur elle, comme si elle avait l’intention de me payer