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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/312

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Il alla pousser un bouton. Deux femmes de chambre entrèrent demandant en s’inclinant au monsieur ce qu’il désirait. Elles l’avaient deviné en me voyant vêtue de pied en cap.

— Voilà une donzelle, qui se refuse à se laisser peloter, et qui ne veut pas se mettre toute nue, malgré l’ordre que je lui en ai donné.

— C’est bien, nous allons l’y contraindre.

Ces deux filles très vigoureuses me saisissent, l’une me trousse, me fait pencher en pesant sur mes épaules, l’autre me tient par les jambes, pendant que le monsieur prend un martinet de cordes, et vient me fouetter à tour de bras. Je n’avais jamais été à pareille fête, ces nœuds tressés qui me froissaient la peau me causaient une vive douleur, et je hurlais comme une brûlée pendant que le fouetteur me chapitrait.

— Tu seras fouettée jusqu’à ce que tu consentes à te mettre toute nue, et à te prêter à tous mes caprices. D’ailleurs tu m’appartiens pour le quart d’heure, et je vais t’écorcher les fesses et les cuisses