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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/324

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belle toison noire, tenant toute la largeur du ventre et haute d’un empan. La féroce mégère, armée de son bouquet d’orties, la fouetta sur les cuisses, frappant à la porte du séjour de la volupté. La peau se soulevait à chaque appel, le bas du ventre et le haut des cuisses étaient enflés à éclater.

On laissa retomber les jupes. Je croyais que c’était fini, mais l’ouvrière dégrafait le corsage, rabattant les deux pans, et la superbe gorge blanche apparut toute nue dans l’échancrure de la chemise. Cette cruelle femme cingla avec son bouquet d’orties les deux gros seins qui enflaient à vue d’œil, et qui bientôt furent de la grosseur de deux citrouilles. La pointe avait disparu.

On ne put naturellement pas renfermer la gorge enflée dans le corsage, et la sous-maîtresse dut suivre la vilaine femme, les mamelons à l’air, mais cette fois avec des larmes dans les yeux.

— Maintenant c’est le moment le plus horrible à passer pour la pauvre Miarka.

Je demandai pourquoi.

— Pourquoi ? Cette horrible mégère a