Aller au contenu

Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 156 —

La fille remonta, et tendit à sa maîtresse, les orties nouées comme tu les as vues.

— Tiens-la moi.

La servante qui était au courant, fit agenouiller la sous-maîtresse, et lui tint la tête au dessus du fumet qui s’exhalait du récipient, pendant que les orties, maniées par la main de la féroce femme, la fouettaient entre les cuisses, piquant affreusement ces bords si sensibles, arrachant des cris d’écorchée vive à la pauvre fille.

Elle vint représenter son cul foireux à Miarka, essayant de le lui mettre sur les lèvres. Elle détourna la tête avec dégoût Ce fut alors le tour de la gorge, qui enfla comme aujourd’hui, mais elle perdit sa peine.

Elle eut la barbarie de nous la renvoyer nous surveiller avec sa gorge nue, dont la peau tendue à éclater était couverte d’une roséole. Elle marchait difficilement, les jambes écartées, elle ne put s’asseoir. Elle souffrait le martyre, quand elle devait pisser. Les lèvres et la gorge ne désenflèrent qu’au matin.

Le lendemain, trouvant la même répu-