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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/329

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Depuis ce jour, chaque fois que la truie la fouette sous nos yeux, la même scène de scatologie se reproduit, car rien ne met la sale vache en rut, comme de fouetter la sous-maîtresse en public.

Pourvu, pensé-je, que je ne serve jamais de pelote vivante ! Ce doit être joliment douloureux.

Quand la sous-maîtresse rentra avec sa gorge nue démesurément enflée, elle se dirigea vers un petit placard qui servait à enfermer les coupons d’étoffe, en retira un verre, une carafe, un petit flacon et une cuvette cachés derrière les lés.

Elle versa de l’eau dans le verre, puis quelques gouttes de parfum de violette dont elle se servait comme toutes les ouvrières, qui, servant de femmes de chambre, devaient être parfumées. Elle se rinça la bouche huit ou dix fois, crachant dans la cuvette. Puis avec son mouchoir imbibé elle se tamponna les lèvres et le menton à plusieurs reprises.

Comme elle ne pouvait s’asseoir à cause de l’état de ses fesses endolories, elle se