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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/336

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pendant que le valet de chambre la fessait à tour de bras, la peau se soulevait sous ces fortes claques. La fustigée poussait des cris perçants, dus moins à la verte fessée qu’à la prise de la main, qui secouait son chat, pinçant les chairs.

Cette pression persistante l’obligea à se mouiller malgré elle. Le général, voulant profiter de cette émotion passagère qu’il avait provoquée, renvoya son valet de chambre, et tirant son vieux braquemart bandé, il essaya de la prendre toute chaude. Mais, malgré la cuisson de ses fesses, et les larmes qu’elle répandait, elle résista en désespérée. Le général furieux lui secoua la perruque, lui arrachant une poignée de poils, et la renvoya avec sa botte au derrière, qui lui fit grand mal.

Le lendemain matin, à l’atelier, elle nous raconta sa lutte opiniâtre, la terrible fessée par le valet de chambre, la honte qu’elle en avait éprouvée, la prise de son chat par la main du vieux paillard, l’émotion malgré le mal qu’il lui faisait, et le coup de botte en guise d’adieu.

Il fallut toutes les herbes de la St. Jean,