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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/343

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jours de suite, sans jamais lui adresser la parole.

Cette indifférence avec cette fille, qu’elle paraissait vouloir dévorer dès le premier jour de son entrée nous intriguait, et on résolut dans l’atelier, puisque elle se refusait à nous montrer ses fesses, de les inspecter malgré elle.

En effet dès que la matrone fut sortie de l’atelier, quatre ouvrières prirent Mina et la troussèrent malgré la résistance qu’elle opposait. Elle avait les fesses et les cuisses zébrées par les verges jusqu’aux genoux. Nous eûmes un soupçon. On lui enleva ses jarretières, descendant les bas jusqu’aux talons, les jambes étaient zébrées jusqu’à la cheville. Par devant, les cuisses avaient été aussi maltraitées, les zébrures montaient jusqu’au nombril par les hanches.

Nous la déshabillâmes. Un spectacle affreux s’offrit à nos yeux, quand on lui enleva la chemise. Les zébrures montaient jusqu’au dessus des tétons, qui n’avaient pas été épargnés non plus. Le dos avait été habillé de la même façon. On eut dit une peau de zèbre.