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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/345

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— Pour les hommes, je sais qu’on me violerait, et que je serais toujours prise, attachée ou tenue. Alors, j’aime mieux m’y prêter, et si mon corps est de la fête, ce qui est inévitable, mon cœur n’y participera pas.

Mais pour lécher de mon plein gré le chat de cette sale femme, pour faire volontiers cette horrible besogne de chienne, j’aimerais mieux mourir, je vous l’avais dit, et elle l’a bien vu, puisque elle a abandonné la partie. Mais elle a voulu me faire subir le martyre. Elle a réussi, j’ai souffert comme une damnée.

Les zébrures mirent six mois à disparaître complètement, la peau reprit son satin sur tout le corps, ce fut sur les fesses, qu’il fut le plus long à redevenir lisse et uni. Comme c’est la partie du corps la plus étoffée, celle qui peut supporter plus de coups de verges que les autres, le postérieur était tous les jours de la fête.

Le général la faisait monter de temps en temps dans le jour. Il la trouvait toujours soumise à ses désirs, même quand elle lui servait de femme de chambre. La gou-