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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/38

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gouste cuite. Des rubis perlaient sur les fesses et sur les cuisses. Il avait dû appliquer pour arriver à se résultat sur ces fesses si dures près de deux cents coups de cordes. Le jeune barine était un peu essoufflé et suait à grosses gouttes.

Le lendemain ce fut sur les fesses de ma pauvre mère que le jeune barine prit une leçon de fouet. Hélas ! j’en étais la cause involontaire, il est vrai, mais enfin on la fouetta à cause de moi. Ma jeune maîtresse la veille pour une peccadille m’avait abîmé le derrière.

Je rencontrai ma mère sortant de la lingerie où elle avait un emploi. Je me jetai à son cou, lui racontant comment ma jeune maîtresse m’avait arrangé le postérieur. Elle voulut se rendre compte, et comme il n’y avait personne dans le corridor, elle inspecta mes pauvres fesses encore meurtries, me plaignant d’être exposée si jeune à de pareilles tortures.

Elle resta trop longtemps à inspecter mes dessous, ce fut la cause de son malheur. Une surveillante la surprit à s’apitoyer sur mon sort. Elle courut la dénoncer à la maîtresse qui ordonna un châtiment immé-