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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/397

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nouillée, levant la jambe, formant un angle droit dont la déchirure du maillot était le sommet. La première danseuse prit l’autre sous son bras, le corps horizontal, les cuisses écartées. Les autres s’agenouillèrent devant l’idole en s’inclinant.

Les soixante-dix danseuses, car elles étaient bien soixante-dix, étaient agenouillées à droite et à gauche de l’apothéose sur des gradins, les unes au-dessus des autres, penchées en avant, de sorte qu’on voyait plus de quatre-vingts paires de fesses et autant de déchirures de maillots vivants de toutes les dimensions. Quand je dis autant, on voyait une déchirure de plus, on n’avait qu’un aperçu des fesses de la première danseuse.

Quand le ballet fut terminé, ce fut dans cette posture, que les délinquantes, signalées par les surveillantes, reçurent le fouet. On en fouetta une douzaine deux à deux, pour faire durer le plaisir des spectateurs, et le plus rapprochées possible, pour que les assistants eussent les deux culs fouettés au bout de leur lorgnette.

La danse lascive des fesses, et la chanson des fustigées, qui étaient accompagnées