Aller au contenu

Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —

l’agrément des maîtres et des visiteurs, et je le vis donner, partageant cet agréable passe temps avec mes compagnes de chaîne, car nous étions dans un véritable bagne. J’eus pendant ce laps de temps l’occasion souvent renouvelée d’assister à des scènes variées de la misérable vie domestique.

Je dis l’agrément des visiteurs. Il y avait plusieurs façons de procurer de l’agrément aux visiteurs de la part des amphitryons, surtout quand l’invité était un homme. En dehors des séances de fouet, auxquelles on les conviait, on mettait à leur disposition une fille de chambre qui servait à deux fins.

Moi, je ne servais qu’à l’une, j’étais encore trop jeune pour l’autre. Aussi on ne me confiait qu’à des dames seules, ou mariées, qui me fouettaient vertement tenue par le mari entre ses cuisses. Ou bien c’était lui qui me fessait, pendant que la dame me tenait sur ses genoux. Puis ils me renvoyaient les fesses en feu.


Vignette typographique
Vignette typographique