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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/44

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elle lui refusait rien de ce qu’il exigerait d’elle, avec la certitude qu’il le prendrait quand même après.

Elle avait entendu des filles de son âge qui étaient passées par là, dire qu’on souffrait mort et passion, quand un homme vous perçait le ventre à un âge où les huis sont encore si tendres. Mais après quand la blessure est cicatrisée, car on saigne toujours sous le poignard meurtrier, on n’éprouve que du plaisir.

Le jeune homme attendait la fille de service debout vêtu d’une robe de chambre. La servante n’avait qu’un léger vêtement sur la chemise.

— Léna, ma fille, je vais te fouetter comme il faut, pour te donner la souplesse et la chaleur qui conviennent à un postérieur qui va être chargé d’une douce besogne. Tu vas me présenter tes jolies fesses rondes, qui doivent avoir la blancheur de la neige. Ma tante m’a assuré qu’on ne t’a pas fouettée depuis plus de deux mois. On me réservait ton joli derrière, que je ne connais pas, mais qu’on dit charmant, et autre chose qui n’est pas bien loin de tes