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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/474

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théâtre. Il ne logeait pas dans la maison. Je voulais garder ma liberté pleine et entière chez moi.

J’avais deux aides, deux surveillantes, une cuisinière et un souillon qui l’aidait, un cocher et un jeune groom, qui conduisaient mes pensionnaires au théâtre dans deux grands omnibus. Tout ce monde-là que j’avais loué était susceptible de recevoir le fouet, même le cocher, un gaillard de vingt-six ans.

J’avais, pour me conduire au théâtre et m’en ramener, ainsi que pour toutes mes courses en ville, un coupé de remise, loué au mois, qui se tenait à ma disposition de minuit à minuit.

Un soir mon cocher d’omnibus se soûla je dus le faire remplacer par un cocher de place. Le lendemain je le fis monter à la cuisine, où je lui reprochai son ivrognerie devant tout le personnel féminin. Comme il me voyait un martinet de cordes dans la main, il se douta de ce qui lui pendait a derrière.

Je le fis s’agenouiller devant une chaise, en lui disant de se déculotter. Il le fit avec