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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/488

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sa maîtresse. Je tenais à la main une forte verge que je brandissais d’un air menaçant.

— Yvan, tu vas te mettre tout nu pour que je puisse te fouetter à mon aise. J’ai à te punir d’une malpropreté, dont tu t’es rendu coupable sous mes yeux le jour où je te fouettai sur l’estrade.

Le jeune serf ne paraissait pas fort effrayé de ma menace en se dévêtant, il avait au contraire la figure de quelqu’un qui se doute, que si je me servais d’une verge, ce ne serait pas de celle que je brandissais. Peut-être aussi que ma toilette matinale lui rappelait les visites en négligé que lui faisaient les deux vampires.

Quand il enleva sa chemise je revis l’objet tel qu’il m’était apparu sur l’estrade, à point pour ce que je voulais en faire. L’espoir d’avoir affaire à sa maîtresse avait dû lui suffire pour acquérir ce beau volume. Je ne pus m’empêcher de me porter vers ce gros outil, et bien que ce fut l’outil d’un serf, je le pris dans ma main. Il grossit encore. Je jetai les bouleaux.

— Je te donnerai les verges après, mais