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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/49

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salle était surchauffée, on ne pouvait y avoir froid. Mais le service n’était pas la seule raison de notre nudité, vous le verrez plus loin.

Les invités, les hommes comme les femmes, avaient à côté de leur chambre, un cabinet servant de salle de bain avec tout le confort désirable. Des mains de filles venaient les laver, les éponger, les essuyer. Le contact ne s’achevait jamais avec les hommes, quelque fois même avec les femmes sans l’issue inévitable. Et quels que fussent les désirs manifestés par les invités des deux sexes, les servantes devaient les combler sur le champ. Pour les hommes çà se comprend, mais pour les femmes ? C’était toujours Léna qui me mettait au courant.

Les femmes étaient plus exigeantes que les hommes quand elles demandaient des services aux filles qu’on leur envoyait. Après leur avoir mis les fesses en feu par une bonne fessée qui les allumait elles-mêmes, elles les mettaient à contribution toute la nuit avec de très courts intervalles de répit. Elles étaient insatiables.