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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/48

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obligée, quand la fantaisie le prenait de se loger là, de lui ouvrir la porte, qui restait toujours verrouillée, malgré les fréquentes visites qu’il faisait dans ce logis.

Depuis le départ de cette jeune brute, elle a partagé plusieurs fois le lit de quelque invité. Mais elle se livre en cachette à Yvan le cocher de la boïarine, avec lequel elle goûte le plus grand plaisir, car le gros gaillard livre jusqu’à trois assauts consécutifs, et il a une autre qualité inappréciable chez un mâle, sur laquelle elle ne me renseigna pas.

Mon tour viendra sans doute, quand je serai mieux faite de servir aux plaisirs des hommes. Dieu veuille que ce soit le plus tard possible !

J’assistais tous les matins à la toilette de la maîtresse et de la jeune barine, servant de camériste à celle-ci, ainsi que toutes les filles attachées à sa personne. J’étais toute nue pour le bain comme d’ailleurs toutes les soubrettes attachées à ce service. La