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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/52

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sécher ce bouton que tu vois là à l’entrée, avec ta langue. Voyons si tu me serviras bien jusqu’au bout ?

Je la regardais, ne sachant trop comment m’y prendre, malgré l’histoire de Léna. Me voyant embarrassée, elle se douta que mon jeune âge n’avait jamais tenté une vicieuse.

— Allons, embrasse cette bouche, ou je vais te fouetter comme il faut pour t’encourager.

Je mis mes lèvres sur cette embouchure, qui bâillait, déguisant ma répugnance malgré le parfum qui s’en exhalait, sous un sourire. Mais pour éviter la correction dont elle me menaçait en cas d’insuccès, je fis glisser ma langue sur le bord, léchant tant bien que mal l’entrée pendant que je tenais mes lèvres closes sur les siennes. J’avais trouver le joint, car la dame soupira tendrement, tandis que je sentais le petit pois de chair s’émouvoir et palpiter sous ma langue, suintant de l’humidité, qui me mouilla les lèvres. Je me retirai de l’embouchure.

— Mais tu vois bien que ce n’est pas sec, et qu’au contraire c’est humide. Tu fais la besogne à l’envers, toi. Tu vas