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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/73

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testations, qui, si elles étaient muettes, étaient fort éloquentes.

Catya ne servait jamais sa maîtresse au bain où les servantes étaient nues, mais elle assistait à la toilette où les soubrettes sont à demi vêtues. Son postérieur n’était jamais mis en évidence que dans des occasions fâcheuses pour lui et dans la posture la plus humiliante.

J’ai su depuis que la maîtresse était jalouse de la forme parfaite du corps de la jolie serve et surtout de la superbe croupe suspendue au bas de ses reins cambrés. Aussi se vengeait-elle sur le postérieur coupable d’être mieux fait que le sien.

C’était tous les jours la répétition des mêmes scènes avec quelques variantes. Quand la boïarine avait des amies chez elle comme il y avait plusieurs baignoires dans la salle, elle les invitait à prendre un bain de compagnie, et assister à la correction des mutines. Toutes ces visiteuses étaient friandes de cet affriolant spectacle. Leurs yeux parlaient clairement. La maîtresse leur réservait les plus jolies fesses pour la sortie du bain.