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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/98

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à personne le soin de fouetter, la traitant toujours avec la plus grande sévérité, même pour une peccadille.

— Non, pas toi, ici. Tu monteras avec le dernier groupe. Je te réserve pour la bonne bouche. Ce ne sera pas trop de cinquante coups de verges pour assouplir un postérieur aussi dur que le tien. Tu sais comment je te traite quand je m’en mêle.

Irina se retourne, ses couleurs roses avaient disparu sous la pâleur de la colère ou de la crainte. C’était plutôt la colère. Nous avions toutes remarqué qu’elle traitait cette belle fille plus cruellement encore que Catya dont elle jalousait les formes, qu’elle abîmait pour cette raison. La maîtresse prit à sa place une aide de cuisine, qui était sur l’estrade, qui se troussa elle-même présentant son gros fessier aux cordes que brandissait la fouetteuse.

Elle se laissa fouetter immobile, ne bougeant ni pied ni patte, malgré la sévérité de la correction. Ses grosses fesses se remuaient à peine, tandis que celles de ses compagnes se tordaient sous la violence des