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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/173

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où avait été élevée une petite scène. Au premier rang des spectateurs, se trouvaient la mère Fouassin, fière de son récent mariage avec Latouche, Mimar qui enterrait sa vie de garçon, le père Louis, Pélican, la nouvelle bonne de l’Hôtel du Nord, Raymonde, Fernande et leurs amis. Des retardataires se pressaient à la terrasse.

Dans le hourvari, Gustave cria : « Les Raoul’s ». La famille Farges fit son entrée au milieu des applaudissements. Raoul s’inclina. « Une bonne salle, souffla-t-il à sa femme. » Il frappa trois coups pour obtenir le silence, se carra dans un fauteuil, et, la voix bien posée, sûr de ses effets :

— Yvonne, tout est-il prêt pour recevoir nos invités ?…

Le sketch eut un gros succès. Le jeune Farges, costumé en Rosalie, fit une quête. Un bal clôturait la fête. Six musiciens remplacèrent les Raoul’s. On débarrassa la salle des sièges qui l’encombraient.

Des amoureux commencèrent à tournoyer dans la boutique de Gustave et sur le quai illuminé. De vieux ménages se lançaient étourdiment au milieu du tourbillon tandis qu’à la terrasse de l’Hôtel du Nord un