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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/217

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— Deux employés du métro, des garçons très gentils.

— C’est ce que je pensais… Je les rencontre souvent dans le couloir. Le plus grand me salue.

Il se lève, secoue les miettes tombées sur son « pyjama ».

« À propos, je reçois une visite cet après-midi, et je voudrais laver ma chambre.

— Mais Jeanne…

— Non, pas Jeanne. Elle est trop brouillonne.

Louise lui confie un seau, une bouteille d’eau de Javel, un balai, et dit en riant :

— Allez vous préparer à recevoir votre bonne amie !

« Quel maniaque ! » pense-t-elle, dès qu’il a disparu. Mais elle est contente. Faudrait que tous ses locataires soient aussi propres !

M. Adrien se donne du mal. Louise le voit plusieurs fois tirer de l’eau à la fontaine ; il vient lui demander une paire de draps propres. À midi, bien vêtu, rasé de frais, parfumé, il descend. Il offre l’apéritif à Gaston et à Julien, les locataires qui l’intriguaient, lie connaissance, et les trois hommes partent ensemble au restaurant.