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Page:Dabit - L'hotel du nord, 1929.djvu/238

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qui se trouvait dans le même cas. « Je me laisse faire, déclara le camionneur. Ils payent le prix fort, rien à dire. Dès que j’aurai touché mon pognon, je retournerai au pays et bonsoir tout le monde ! »

Lecouvreur, ballotté entre des avis contraires, finit par donner son acceptation. Quel soulagement ! Mais il n’était pas au bout de ses ennuis.

— Où voulez-vous que j’aille à mon âge ? » gronda Pélican, hargneux comme un chien qu’on dérange du coin du feu. Le père Louis cria : « Vous êtes des spéculateurs. »

Louise les apaisa, leur trouva deux chambres rue de la Grange-aux-Belles, à l’hôtel du « Bon Coin ».

Pluche fut le seul à accepter joyeusement son congé.

— Ça tombe bien, annonça-t-il, j’allais vous quitter… Je vas gérer un bistrot à Montrouge. Faut se caser, bou Diou, sur ses vieux jours !

Un dimanche, il empila ses meubles et sa batterie de cuisine dans une voiture à bras, dit adieu aux Lecouvreur, se colla entre les brancards, et démarra gaiement.

Pour les jeunes gens, tous les hôtels se