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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/15

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plus au moins prompt de mes poisons. Un jour, un petit lévrier gambadait à mes pieds, je lui jetai une très-petite boulette qu’il prit, et, cinq minutes après, il tomba mort, sans effort ni convulsion. J’ai vu l’homme que je haïssais, et qui oubliait m’avoir offensé, sourire en ma présence, tandis que par l’effet ménagé et invisible du poison que je lui avais fait prendre, et qui circulait rapidement dans ses veines, il gagnait tout doucement les portes de la mort ! Pour la femme qui osa préférer un autre à moi, j’étendis d’abord ma vengeance sur son amant, et ensuite sur elle. Par le pouvoir des drogues que je leur donnai, leur amour s’est changé en haine, et ils ne sont revenus de leur délire que pour ressentir le dernier