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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/58

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peut-être mieux de destiner à Lilla la poudre qu’elle tenait cachée dans son sein, que de la faire prendre à Bérenza.

Pendant que cette idée occupait son âme infernale, elle vit l’innocente créature, qui sautillait en s’avançant au-devant d’eux. Semblable à un être aérien vu à travers les ombres du soir, ses pieds touchaient à peine la terre. La colère de Victoria se changea promptement en un sentiment de mépris. Elle se rendait la justice de croire que son moindre pouvoir suffirait pour anéantir un enfant aussi faible, et prit le parti de la dédaigner. Sa fierté répugnait à s’occuper plus long-tems d’une créature tout-à-fait insignifiante à ses yeux.

Henriquez vola au-devant de sa