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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/70

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mes passions ? oh, Zofloya ! si vous voulez me servir, que ce soit tout de bon. Jusqu’ici, vous n’ayez fait que des bagatelles.

Le Maure se jette en arrière et regarde Victoria avec courroux : jamais elle ne lui avait vu un coup d’œil si terrible. À l’instant sa colère cessa ; elle baissa les yeux et craignit de l’avoir fâché. Oui, Victoria, que jamais mortel n’avait fait trembler, qui n’avait pas craint de rappeler la douleur dans le cœur d’un père, d’avilir une mère, et de conduire un époux au tombeau, frémissait à l’idée de s’être attiré le courroux du maure Zofloya ! Cependant elle ne s’avoua point cette sensation ; mais s’approchant de lui, elle dit : pardonnez-moi, Zofloya, pardonnez ma vivacité, et ne l’attribuez qu’au