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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/8

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de mon secret. Je vous ai déjà nommé l’objet de mon amour. Quoiqu’épouse du comte Berenza, j’aime, j’adore son frère Henriquez. Ce qu’il y a de désespérant pour moi, c’est qu’une petite fille, que je méprise, ait la prétention de le captiver, et qu’en effet il ne s’occupe que d’elle. Cependant, ce ne serait pas l’ascendant qu’une pareille espèce a acquis sur un cœur neuf, qui m’effrayerais, si je n’étais liée indissolublement à un homme que j’abhore, qui se trouve entre le bonheur et moi, et qui n’est venu sur cette terre maudite, que pour mettre le sceau à mon infortune. Si j’étais libre… libre des fers qui me tiennent attachée à Bérenza, je parviendrais bientôt à chasser du cœur d’Henriquez la petite créature qui