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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/80

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aux rayons du soleil. Son cœur battit violemment. Dès que le maure fut près, elle se leva pour prendre les verres qu’il tenait sur un plateau d’argent. Exacte à garder celui qui était de son côté, elle présenta l’autre à la paisible Signora, qui le reçut d’une main tremblante, et en faisant mille remercimens de tant de bonté.

Cependant, à peine eut-elle pris la drogue fatale, qu’elle s’en ressentit. Elle voulut parler : son œil était égaré ; tout son corps s’agitait de convulsions. Elle articula difficilement ce peu de mots : « Horreur !… je… je suis empoisonnée… »

« Elle ne meurt pas, dit tous bas Victoria. »

Zofloya ne répliqua point ; mais, se jetant sur l’infortunée, il lui serra