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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/86

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environnante d’un murmure aussi triste que mystérieux.

Victoria s’arrêta un moment pour regarder autour d’elle. L’horreur sauvage du lieu lui sembla en conformité avec son âme. Elle se laissa aller à un enchaînement de pensées qui lui causèrent une oppression violente. Son cœur, livré à l’anarchie, ne respirait que crime. Elle souffrait d’avoir laissé subsister jusqu’à ce jour une barrière entr’elle et ses désirs. — Avec le secours du poignard, s’écriait-elle, j’aurais déjà tout fini. Je déteste ma folie d’avoir écouté si long-tems les craintes misérables qui ont retenu ma main. — S’excitant ainsi dans la frénésie de ses passions, elle ne réfléchissait pas que le danger menace quiconque commet ouvertement le crime. La