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Page:Darby - La Résurrection, vérité fondamentale de l’Évangile.djvu/14

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pour en être les témoins devant le monde. Elle avait brillé sur ce dernier comme le soleil lorsqu’il se lève, mais elle ne fut connue et comprise que par les âmes délivrées de la puissance des ténèbres, le dieu de ce siècle ayant aveuglé les entendements des autres, afin que la bonne nouvelle de la gloire de Christ qui est l’image de Dieu ne leur resplendît point, 2 Corinth. iv, 3, comme c’est encore aujourd’hui le cas. Et l’on comprendra sans peine la joie qui dut remplir le cœur de ceux qui aperçurent le grand et certain résultat de la victoire de Christ sur le prince de la mort, et avec quelle ardeur ils durent le publier. Car tandis que cette victoire déclarait l’iniquité d’un monde qui, excité et séduit par Satan, avait crucifié le Seigneur de la gloire, elle proclamait l’Église du Seigneur affranchie de la Loi du péché et de la mort, et participante de tous les priviléges magnifiques échus en partage à son divin représentant. Car, dire simplement que l’Église est bénie de Dieu à cause de Christ, c’est la faire descendre de la position où Dieu l’a placée en Christ. Une avec le second Adam, esprit vivifiant, et dont la vie se répand dans tous les membres de Son corps, on ne peut la considérer à part de ce dernier ; ce qu’Il a fait elle l’a fait en Lui ; et ce qu’Il possède elle le possède, ici-bas par la foi et l’espérance, plus tard par la vue et la jouissance. Aussi l’Écriture nous la représente-t-elle comme vivifiée, ressuscitée, assise dans les Lieux célestes en Christ, Éphés. ii, 5, 6. Closs. ii, 12, 13, participante de la nature divine, 2 Pierre, i, 4 ; cohéritière de Christ, Rom. viii, 17 ; en un mot, comme accomplie en Celui qui est le Chef de toute principauté et de toute puissance, Colos. ii, 10. Déjà élue en Christ avant la fondation du monde, et bénie en Lui de toute bénédiction spirituelle, Éph. i, 3, 4, elle reçoit sur la terre dans la communion qu’elle possède par la foi avec Christ, l’assurance de la joie que Dieu ressent à bénir parce qu’Il est amour. Toute âme qui en croyant a reçu cette vie qui unit à Christ, devient l’objet de la même faveur que celle dont jouit le Bien-aimé du Père, et ce qui est tombé en partage à ce Bien-aimé en conséquence de Son œuvre d’amour sur la terre, et de sa résurrection d’entre les morts, cette âme peut s’en réjouir