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Page:Darby - La Résurrection, vérité fondamentale de l’Évangile.djvu/17

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justification, et une vie de sanctificacion, est bien plus grande que l’on ne pense d’ordinaire. La foi qui unit l’âme au Sauveur entré dans les Cieux, n’est pas une simple opinion, mais une foi de l’efficace de Dieu qui L’a ressuscité des morts, Colos. ii, 12, comme Paul l’enseigne aussi, Éphés. i, 19, 20. La vie communiquée à un cadavre, n’agit pas avec plus d’énergie, quoique d’abord elle puisse être imperceptible à l’œil ; et l’efficace de la vie de la foi est, en premier lieu, de nous faire saisir Christ comme notre justice dans sa mort et dans sa résurrection ; en second lieu, de nous affectionner à toutes les choses spirituelles. Quand, en croyant, nous avons éprouvé pour nous-mêmes l’efficace de cette puissance qui a retiré de la tombe le grand Pasteur des brebis, et que nous nous sommes vus morts, ensevelis et ressuscités avec Christ, par cette même efficace nous découvrons d’un côté l’espérance de notre vocation, et de l’autre la grandeur de l’amour de Dieu pour de pauvres pécheurs tels que nous. L’Esprit qui nous révèle Christ, nous conduit à la connaissance de Dieu comme Père, devenant ainsi un Esprit d’adoption, Rom. viii, 14-16 ; et c’est là la source de la sainteté en nous. Reconnaissant la grâce qui nous a conféré le don de la justice ; convaincus maintenant que notre vie n’est pas de nous, mais de Dieu ; ayant fait notre compte que Christ étant vivant, notre vie est assurée, la mort vaincue et le Ciel ouvert pour nous ; notre désir est désormais d’appartenir à Dieu et de le glorifier en faisant ce qui Lui est agréable, désir qui ne peut nullement exister là où n’a pas été répandue la vie dont nous parlons. Alors nos affections sont naturellement dirigées vers la source de cette vie, c’est-à-dire, vers ce qui est en haut, Colos. iii, 1 ; et nous considérons les choses de la terre dans l’Esprit de ceux qui se savent ressuscités avec Christ et qui attendent leur propre résurrection. Telle est la véritable sainteté ; et comme on le voit, elle découle non pas d’une simple conviction que le de voir du Chrétien est de faire ceci ou d’éviter cela, mais de la puissance de cette même foi qui nous a unis à notre Chef dans Sa mort et dans Sa vie. La vieille nature est considérée comme une chose morte, parce qu’elle a crucifié le Sauveur, et parce que l’on possède