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Page:Darby - La Résurrection, vérité fondamentale de l’Évangile.djvu/18

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une nouvelle vie dont les douceurs et la gloire laissent dans l’ombre tout ce que le monde peut présenter de plus séduisant pour la chair.

Nous n’insisterons pas sur les effets sanctifiants que produit une ferme conviction de la résurrection de Christ et de notre résurrection en Lui ; il nous suffit d’avoir prouvé que ce que nous avons vu être le principe justifiant, est aussi principe sanctifiant ; et nous dirons même nécessairement sanctifiant. Plût à Dieu qu’on le comprît parmi les Chrétiens, et qu’au lieu d’établir la vie Chrétienne sur tant de bases qui n’ont que peu de solidité, et qui quelquefois n’en ont que l’apparence, on voulût bien étudier la manière dont Paul prêcha aux Romains, chap. vi et vii ! – Mais nous ne quitterons pas le sujet sans faire encore une remarque. – Pour la sanctification de l’âme il est essentiel d’estimer le péché à sa juste valeur, et de comprendre l’état de perdition dans lequel nous sommes par nature. Or rien ne démontre aussi positivement que la doctrine de la résurrection, que le péché est une mort et que nous naissons dans celle mort. C’est ce qui est né de l’Esprit qui est esprit, disait Jésus à Nicodème, mais ce qui est né de la chair est chair, Jean, iii, 6. La nécessité d’une nouvelle vie, de la vie de Christ communiquée par l’union que l’Esprit de Dieu forme entre Jésus et nous, implique formellement que nous sommes morts en nos fautes et en nos péchés, et non pas seulement malades ou inhabiles à faire ce qui est bon sans un secours étranger. Ce qui exige une résurrection est entièrement privé de vie ; ce qui ne l’exige pas, peut, moyennant quelque aide, quelque amélioration, quelques efforts pour se jeter dans la piscine quand elle est troublée, échapper aux conséquences de son état. Telle est précisément, par rapport à l’étendue du péché, l’erreur de l’homme naturel, ou de bien des âmes ignorantes qui ne savent pas que Jésus est la résurrection et la vie, et que par conséquent le corps et l’âme sont morts à cause du péché. Nous en avons un exemple dans le langage de Marthe, de Marie et des Juifs proches de la tombe de Lazare, Jean, xi, 21, 32, 37. Les deux saurs semblent reprocher à Jésus d’être arrivé trop tard, et les assistants murmurent de ce qu’il n’a pas empêché la