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Page:Darby - La Résurrection, vérité fondamentale de l’Évangile.djvu/6

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à l’égard de plusieurs autres doctrines. On a vu souvent dans les temps passés et actuels se réaliser spirituellement et par rapport aux fondements de la foi, l’histoire de l’arche reçue avec joie quand elle revient du pays des Philistins, puis abandonnée dans un champ, 1 Samuel, vi, 13-18 : mais avec celle différence que n’y ayant pas aujourd’hui peine de mort pour qui regarde dans l’arche ou qui cherche à pénétrer dans la moëlle des doctrines Évangéliques, et ceux qui sont dépositaires de ce trésor ayant reçu l’ordre de le sonder, ils perdent à ne pas le faire, et souvent sont asséchés de soif à côté d’une source abondante. Il y a peu de Chrétiens aujourd’hui, qui non contens d’avoir reçu la paix de l’âme par le moyen de la Parole, s’emploient activement à y trouver autre chose que ce qui se rapporte directement à leur propre salut. On dirait que pour plusieurs, les incompréhensibles richesses de Christ, l’excellence de sa connaissance, la gloire dont il jouit, celle qu’il manifestera un jour, tout autant de choses qui font partie du trésor de l’âme fidèle et sont la portion de son héritage et de son breuvage, ne méritent pas de sa part une sérieuse attention. Il semblerait que Dieu n’ait révélé ces choses que pour se glorifier Lui-même, et non pour être glorifié par ceux auxquels Il Lui a plu de les révéler. Quelle coupable paresse ! et comment la justifier ?

On alléguera peut-être la nécessité d’être prudents, le danger d’aller au-delà de ce qui est écrit, la crainte de tomber dans de pures spéculations. Mais tout ce qui touche à la personne et à l’œuvre du Seigneur Jésus, de Celui qui est notre Chef et notre frère, peut-il, doit-il exciter de tels scrupules et une telle frayeur ? Appellerons-nous des spéculations, les choses merveilleuses que Dieu nous a révélées par son Esprit, et qu’Il a réservées avant tous les siècles à notre gloire ? — D’autres s’excuseront sur ce qu’il y a trop d’ouvrage à faire au dehors, sur la nécessité de ne pas le négliger, sur la joie que l’on trouve à s’employer ainsi, ou telle autre raison de ce genre. Activité le plus souvent extérieure, leur répondrons-nous, à laquelle le Seigneur eût probablement adressé le reproche qu’il fit à Marthe : activité ordinairement sans puissance réelle sur le cœur, parce qu’elle ne s’exerce pas d’une manière biblique, parce