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Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/187

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du vestibule… Ah ! tu n’oublieras pas le tourne-broche.

Je descends à la cuisine et je commence à ramasser les couteaux. Je ne suis pas assez grand pour attraper le tourne-broche.

― Catherine, voulez-vous me décrocher le tourne-broche ?

― Pourquoi faire, monsieur Jean ?

― Pour l’emporter.

― L’emporter où ?

― Eh ! parbleu ! l’emporter, l’enfermer.....

― Est-ce que vous êtes fou, monsieur Jean ?

― Ah ! oui, on est fou, n’est-ce pas ? parce qu’on ne veut pas vous laisser de couteaux pointus sous la main ? parce qu’on veut vous empêcher de tuer les Prussiens ? nous le savons bien, allez ! que vous voulez en tuer un. Mais nous vous en empêcherons.

Catherine me regarde avec pitié. Elle lève les épaules et me prend par le bras.

― Vous n’empêcherez rien du tout. Je ferai ce qui me plaira. Est-ce que je risque autre chose que ma peau, par hasard ? hein ? Qu’est-ce qu’ils me racontaient donc, vos parents, vos M. Legros, vos Mme Arnal, l’autre jour ?