Aller au contenu

Page:Daudet - La doulou (la douleur) 1887 - 1895 ; Le trésor d’Arlatan (1897), 1930.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Essais de sommeil sans chloral. Paupières fermées. Des abîmes s’ouvrent à droite et à gauche. Dormettes de cinq minutes, angoissées de cauchemars en glissades, dégringolades — le vertige, l’abîme.

Douleur toujours nouvelle pour celui qui souffre et qui se banalise pour l’entourage. Tous s’y habitueront, excepté moi.

Conversations avec Charcot. Longtemps refusé de causer avec lui ; conversation qui m’effrayait. Savoir ce qu’il me dirait. « Je vous garde pour la fin. »

Belle intelligence, pas dédaigneuse du littérateur. Son observation : beaucoup d’analogie, je crois, avec la mienne.

Jolie causerie, un jour d’été, pendant un déjeuner avec Charcot tout seul. La race latine atteinte, brûlée par le soleil.

Oh ! ce soleil ! — Canne à sucre en fusion pour épine dorsale. Mais le Nord a l’alcool et se brûle avec.

Formes de la douleur.