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Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/95

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LES DEUX PAPINEAU

époque, c’étaient des hommes qui réclamaient leurs droits comme hommes, et comme sujets britanniques. On reconnut qu’il y avait des principes conformes au droit des gens, qu’on ne pouvait violer ; qu’il y avait dans le Canada une population qui avait des lois, une religion, une langue, des mœurs et des institutions qui devaient lui être conservées ; on fit des représentations en Angleterre, appuyées par le peuple ; et dans un temps où les Canadiens n’étaient guère instruits du droit public et politique, au milieu du mouvement et de l’agitation de la population des États-Unis pour résister à l’oppression de la métropole, on ne craignit pas de demander des réformes, et on les obtint. La suite de ces démarches fut l’acte de Québec, tout vicieux, tout imparfait qu’il était, et qui a été le sujet de tant de plaintes, mais qui fut donné alors, parce qu’il parut conforme au vœu général. Tous ceux qui avaient été employés par l’ancien gouvernement s’étaient retirés, avaient disparu avec sa chute, et il n’était resté qu’une population agricole, sans édu-