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Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/96

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LES DEUX PAPINEAU

cation, tremblante et muette de terreur par suite des événements dont elle avait été témoin, et ignorante des droits de l’homme en société.

M. Papineau démontre ensuite que les abus des bureaux coloniaux avaient fait naître partout en Amérique des idées démocratiques et que les colonies les plus paisibles et les plus loyales étaient celles auxquelles on avait donné des institutions libérales. Il attribue au conseil législatif la plupart des maux dont le peuple se plaint et demande qu’il devienne électif.

« Qu’on se demande, dit-il, si, sous un autre ordre de choses, le Conseil constitué de manière à avoir autant de bonne foi que de lumières, ne produirait pas le bien du pays ? parce que en effet, partout où il y a des lumières, il y a de l’amour pour la liberté. Réunis par le système électif, ils seraient les apôtres des droits de l’homme ; leurs sentiments seraient conformes à ceux de peuple ; et l’expérience en bien des choses, qu’ils ont acquise au-delà de l’océan, ferait marcher graduellement les améliorations dans cette