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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/157

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CŒUR EN DÉTRESSE

titude de vos semblables ? La leurrer éternellement par de fallacieuses promesses, hypnotiser par des discours ses souffrances ? Qui peut se vanter de faire le bonheur même d’une seule créature ? De quelles ailes, ô incorrigible rêveur, couvrirez-vous l’universalité de vos frères ? Nous sommes, hélas ! incurablement débiles. Ceux-là seuls ont compris le sens rationnel de la vie, qui se sont enfermés dans un strict égoïsme, au lieu de follement s’essorer vers un altruisme chimérique…

J’ai vu s’assombrir le regard de Gervel — Gervel est un peu le médecin de mon âme — je sens maintenant combien cet instant de vivacité fut regrettable, et combien fausses sont les théories que je formulais ainsi.

Quelles que soient les bornes que la destinée met à notre possibilité d’action bienfaisante, quelque étroit que soit le cercle