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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/190

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CŒUR EN DÉTRESSE

des coteaux reparaissant piqua de larges taches noires l’uniformité déjà souillée du glacial linceul qui allait s’effilant. Les eaux ruisselèrent dans les vallons, s’enflèrent en éphémères torrents, et partout les pierres et les murs suintèrent.

Or, cette fois-là, au bout de la ruelle du Wérixhet, dans la pauvre maison qui, seulette et grimaçante, sous son toit de chaume, dormait dans la brume, Annette Bage se tordait dans d’inexprimables souffrances, le temps étant venu de sa parturition. Pendant de longues heures, ses cris ébranlèrent le vieux logis chancelant ; et tous les efforts tentés par les commères voisines, unis à l’intervention d’un médecin tardivement requis, ne purent aboutir à une heureuse délivrance.

L’ombre du soir qui tôt descendit sur