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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/24

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CŒUR EN DÉTRESSE

Les plus nobles actions le laissaient indifférent, à moins que ceux qui en étaient les héros ne l’intéressassent par leurs performances ou que leurs gestes ne fussent beaux.

Car le beau — et quel beau ! — voilà désormais l’unique recherche de son intelligence ; c’était pour lui le motif et l’excuse de tout, et dans son cerveau, il n’y avait, semblait-il, plus de place pour les notions du bien et du vrai, ou, plutôt, ces deux-ci s’y étaient confondues avec celle-là et avaient été absorbées par elle.

Tel avait été Gervel : un intellectuel, mais un intellectuel anormal, chez qui la minime émotivité native s’était comme atrophiée, et qui avait érigé en système quasi-religieux sa monstrueuse insensibilité.

Tel était l’homme qui, cinq ans durant,