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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/56

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CŒUR EN DÉTRESSE

naires d’hier : il fut dégoûté des gestes vulgaires et du manque de grâce de ces gens qui, courant après la beauté, n’atteignent que l’éblouissement.

Il trouva plus gaies les salles publiques de danse et les théâtres populaires, où s’agite le demi-monde des impasses et des faubourgs. Au moins son sens esthétique était là brutalement heurté, et il éprouvait je ne sais quelle volupté vertigineuse à cette violence subie, à ce contact outrageant, à se plonger dans toute cette laideur, qui s’étend depuis l’horrible mobilier de velours usé et la misère des attifements, jusqu’aux figures de femmes toutes fripées, salies par le fard, au teint unique fait de cold-cream.

Il finissait par s’intéresser à de pauvres filles qu’il rencontrait au Casino ou à Mabille : ouvrières affichant des atours douteux, avec des disparates et de l’exagération,