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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/57

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CŒUR EN DÉTRESSE

comme des marchandes à la toilette qui mettraient sur elles le fonds de leurs magasins.

Il détestait moins la souffrance de ce spectacle que celle éprouvée par lui au cours des rares passages qu’il avait faits dans le monde oisif, parmi les hommes élégants et les femmes pimpantes. Il les jugeait monstrueuses, ces jeunes filles du Paris aristocrate, qu’on voit au bois, au bal, au théâtre, faire la roue devant les hommes et rire languissamment à des plaisanteries louches ; il abhorrait les demi-vierges du Paris libertin et jouisseur, ces déflorées d’âme, blasées déjà sur les choses de l’amour, frôleuses trop expertes, incapables de jamais, un jour, se donner sans réserve. Combien il leur préférait les filles, franchement ribaudes et canailles, dansant dans les guinguettes par besoin d’excitation, usant de l’amour comme elles boivent le petit vin bleu, pour trouver