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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/88

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CŒUR EN DÉTRESSE

… Vers la fin de cette nuit-là, Germaine s’éveilla, comme on s’éveille au sortir d’un pénible cauchemar. Une sueur d’angoisse lui perlait au front et comme une anxiété terrible pesait sur elle. Elle eut la sensation qu’un étau lui serrait les côtes et les meurtrissait.

La veilleuse crépitait pour mourir. La jeune femme eut peur. Elle enfouit sa tête dans la tiédeur des draps, et les liens invisibles qui l’enchaînaient au sommeil, se renouèrent momentanément.

Quand le grand jour lui fit rouvrir les yeux, la fièvre la brûlait, l’étau pressait plus fort, la dyspnée l’étreignait. Son épouvante se fit aigüe et se traduisit, tandis qu’elle se mettait sur son séant comme pour échapper à l’oppression, en une plainte sifflante qui fit accourir le comte près d’elle.

Jacques ne douta pas que ce ne fût une