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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/94

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CŒUR EN DÉTRESSE

— Tu sais pourquoi ! répondait-il. C’est parce qu’ils sont beaux, petite folle !

— Beaux ?… Encore maintenant ?… Je suis très pâle, sans doute ?…

Il faisait signe que non. Mais elle croyait voir sur son visage qu’il la trouvait changée…

— Te souviens-tu, murmura-t-elle une autre fois, en lui mettant les bras autour du cou, te souviens-tu de ce soir, le premier, où tu m’enlevas presque ? Pourquoi tes yeux m’ont-ils brûlée, alors ? Et pourquoi donc la pauvre courtisane rêveuse t’a-t-elle plu ?… Je me rappelle que tes paroles, timides et douces, entrèrent en moi comme une musique, inouïe, mais que je comprenais. Ah ! tu ne pensais guère, alors, qu’un jour, tu serais ici, à mon chevet, assistant tristement à l’étiolement de ma vie…

Il lui ferma la bouche d’un baiser.

— Ah ! s’exclama-t-elle avec joie, tu es