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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/95

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CŒUR EN DÉTRESSE

bon ! Mes pauvres lèvres décolorées ne te répugnent pas encore…

— M’aimerais-tu toujours, même si j’étais moins belle ? continua-t-elle en fermant les yeux, comme si elle avait peur de lire dans les siens à lui.

— Oui, oui ; mais, à présent, tais-toi, petite curieuse, et repose-toi.

— Tantôt. Dis-moi si j’ai tort. Je m’imagine soudain que je serais un peu plus à toi qu’auparavant… si je me guérissais… parce que ce serait une pauvre Germaine faible et laide, qui posséderait ton amour…

La hideuse obsession de la possible flétrissure physique lui laissait alors du répit. Elle retrouvait pour quelques heures le doux et bon sommeil, et ses songes n’étaient point violés par la cruelle hantise.

Le comte gardait la même attitude d’homme