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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 1 - 1762-1765 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/121

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première île, et inculpe gravement le défenseur de la seconde[1]. On y détaille des inepties, des couardises, des fourberies même de la part de ce dernier. Ces Lettres sont écrites en termes propres à la narration, simplement, et parées de la seule candeur de la vérité. Un avertissement les précède, où l’on fait sentir combien il est essentiel de consigner tout de suite dans l’histoire les faits au moment où ils viennent de se passer, afin de les transmettre à la postérité dans leur état exact et naturel.

15. — La Chambre des Vacations a rendu avant-hier un arrêt qui supprime un écrit ayant pour titre Lettre d’un homme de Province à un ami de Paris, au sujet d’une nouvelle fourberie des soi-disant Jésuites[2], parce qu’il parle d’un libelle qu’on ne nomme point, et qui, s’il existait, serait criminel, contraires à l’unité de l’Église, aux principes gravés dans tous les cœurs français, et à leur fidélité inviolable envers l’auguste maison qui les gouverne. On ne concevrait rien à ce galimatias, si l’on n’était au fait des bruits qui ont couru sur le livre chimérique des Quatre Nécessités.

16. — On a donné aujourd’hui aux Français le Tambour Nocturne, pièce en cinq actes, en prose, imitée de l’anglais. Ce drame, imprimé dans les Œuvres de Néricault Destouches, n’avait jamais été joué : en général c’est une farce.

19. — M. Poinsinet de Sivry, non content de la défense que le Mercure a prise si chaudement de son Ajax, juge à propos de porter lui-même la parole. Il vient de faire imprimer une brochure qui a pour titre Appel

  1. M. de Beauharnais. — R.
  2. In-12 de 15 pages. — R.