volontiers : cela a fait sensation ; ce qui forme anecdote[1].
4. — L’Olympie de M. de Voltaire, qu’on avait annoncée depuis long-temps comme devant être jouée à la Comédie Française, paraît imprimée en pays étranger : il y a des notes où il attaque l’Athalie de Racine et surtout le rôle du grand-prêtre. Nous en parlerons plus au long quand nous l’aurons lue.
6. — Nous avons assisté aujourd’hui à la comédie chez mesdemoiselles Verrière, dans leur salle de Paris : elle est très-jolie, grande pour une salle particulière, d’une belle hauteur, et fort ornée. On y compte sept loges en baldaquin, galamment dessinées et bien étoffées. Il y a aussi des loges grillées pour les femmes qui ne veulent pas être vues.
On a donné la Surprise de l’Amour de Marivaux, en trois actes ; et la Courtisane amoureuse, de M. Colardeau.
Dans la première pièce, madame de La Mare, la cadette des deux sœurs, faisait le rôle de la marquise ; l’autre, celui de soubrette ; M. le baron de Vanswiéten, celui du chevalier ; M. Colardeau représentait le comte ; et M. d’Épinai, Hortensius ; le valet était le président de
- ↑ Voici les premiers vers de la scène dont il s’agit : ils durent effectivement prêter beaucoup à de malignes allusions.
juliette . — Allons y il faut un peu faire tête à l’orage.
angélique. — Trop de confusion a glacé mon courage.
— L’amour est cependant fait pour en inspirer.
—Je ne puis que rougir, me taire et soupirer.
— Repreneé vos esprits ! — Non, quoi que je me dise,
Je ne puis retenir d’avoir été surprise.
— Pour un petit malheur faut-il se dérouter ? …