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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 1 - 1762-1765 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/225

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MÉMOIRES SECRETS

ner en ridicule ce grand homme, quoique Fréron paraisse donner cet écrit comme d’un louangeur de bonne foi. Voici le début :


Je chante un mortel exigu
Et dont le fréle individu
N’a presque point de consistance ;
Mais s’il n’a ni hanche ni cu,
S’il est aussi sec qu’un pendu,
Le ciel le fit en récompense
D’esprit abondamment pourvu.

Après avoir détaillé les qualités de cet homme universe, l’auteur finit ainsi :


Quand on jouit de l’avantage
De réunir tant de trésors,
Il est permis pour son usage,
De n’avoir qu’un petit visage,
Point de mollets et peu de corps.

On attribue cet écrit à M. de La Vieville.

16. — Les écrits sur la Richesse de l’État, pour ou contre, ne tarissent pas. On distingue, dans le grand nombre de ces brochures, la Balance égale, ou la juste imposition des Droits du Roi. L’auteur y présente un plan d’administration très-séduisant, et qui semble approcher du vrai point tant désiré. Il improuve le projet qui a donné lieu à tous les autres, en démontre les défauts, et y supplée par le sien, tous les autres tendant à la destruction des finances.

Coup d’œil d’un Citoyen[1], ouvrage, en trois parties, du sieur Forbonnais, qui a fait, il y a déjà du

  1. Cet écrit, attribué ici à Forbonnais, ne se trouvant mentionné ni dans la Vie littéraire de cet auteur par Delisle de Sales, ni dans la France littéraire de M. Quérard, il est à présumer qu’il n’est point de lui. — R.