Savez-vous pourquoi Jérémie
À tant pleuré durant sa vie ?
C’est qu’a lors il prophétisait
Que Pompignan le traduirait.
23. — M. l’abbé Couasnier Deslandes a fait aussi un Éloge du duc de Sully qui a concouru avec celui de M. Thomas. Il a mis à la tête de son discours un avertissement préliminaire : là-dessus, bavardage peu honorable et qui prévient mal. Ses notes sont plus philosophiques qu’historiques, et sentent souvent la déclamation. Son style est incorrect, lâche, diffus, son expression impropre.
25. — On parle beaucoup de l’opéra de Scanderberg, exécuté à Fontainebleau, le 22 de ce mois, avec la plus grande magnificence. La décoration de la mosquée surpasse tout ce qu’on en peut dire ; les colonnes en sont garnies de diamans, et font un effet des plus surprenans : on prétend que c’est, en petit, l’imitation de celle de Sainte-Sophie. Ce drame, est connu pour être de M. de La Motte ; mais il ne l’avait pas fini. Le cinquième acte était d’une main étrangère[1], lorsqu’il fut joué en 1735. Ce même acte a été changé en paroles et en musique : on a également ajouté des morceaux de chant et de symphonie dans le corps de l’ouvrage.
27. — On vient d’imprimer dans le plus grand détail tout ce qui s’est passé au sujet des édits et déclarations. On y rend compte de la conduite qu’ont tenue ceux qui ont été chargés de veiller à leur enregistrement. Le rédacteur s’est particulièrement appesanti sur M. Dumesnil et M. de Fitz-James, sur lesquels il se permet beaucoup de licences. On les accable de sarcasmes, d’épigrammes,
- ↑ Le prologue et le cinquième acte étaient de Laserre. — R.