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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 1 - 1762-1765 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/329

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MÉMOIRES SECRETS

Épouse et mère enfin, tu vas d’un dieu nouveau
Éprouver désormais la puissance et le zèle ;
L’Amour qui te caresse, éparpille de l’aile
Les lis dont il se plut d’embellir ton berceau.

Elle dit et s’enfuit, comme un éclair rapide.
La nymphe, dont le cœur en est encore épris,
Jusqu’à trois fois, en vain, la rappelle à grands cris.

Le seul Hymen descend, de sa conquête avide ;
À la main de l’époux il joint sa main timide,
Et bientôt à ses pleurs ont succédé les ris.

11. — La ville de Reims ayant proposé une espèce de concours pour la meilleure inscription à mettre au bas de la statue du roi, qu’elle fait exécuter depuis longtemps par le fameux Pigalle, voici les vers qu’on a jugés les plus dignes de Louis XV. On doit se rappeler que c’est à Reims que le roi est sacré.


C’est ici qu’un roi bienfaisant
Vint jurer d’être votre père :
Ce monument instruit la terre
Qu’il fut fidèle à son serment[1].

12. — Le Fanatisme des Philosophes[2]. Capucinade contre les grands hommes de nos jours qui cherchent à répandre les lumières de la saine philosophie et à faire germer dans tous les cœurs ces sentimens d’humanité, principes de toutes les lois, de toute religion.

13. — Les Muses Françaises, ou Tableau des Théâtres de la France, première partie[3]. Cet ouvrage contient

  1. Ces vers de Clicquot de Blervache ne sont que la traduction d’une inscription en prose, de Diderot, que l’on trouve dans la Correspondance littéraire de Grimm, 15 janvier 1764. — R.
  2. Par Linguet. Abbeville, 1764, in-8o. — R.
  3. Par Duduit de Mézière. Paris, 1764, in-12, — R.